1938
Naissance d’Alécio de Andrade à Rio de Janeiro, Brésil, le 29 avril.
Mariage des parents d’Alécio de Andrade, Rio de Janeiro, 1935.
Mariage des parents d’Alécio de Andrade, Rio de Janeiro, 1935.
Alécio (3 ans) et sa soeur Andiara (4 ans), Rio de Janeiro, 1941.
Alécio avec son frère Roberto et ses deux sœurs, Andiara (l’aînée) et Naruna, Rio de Janeiro, 1949.
Rio de Janeiro (Leblon), 1947.
Alécio et sa soeur cadette, Naruna, Fazenda da Floresta, Juiz da Fora (Minas Gerais), vers 1951-52.
1957 – 1959
Études de droit à la Faculdade de Direito do Rio de Janeiro, connue à l’époque comme Faculdade de Direito do Catete, Rio de Janeiro, Brésil.
Alécio, Joel da Silva Maia et Jorge Dino, Rio de Janeiro, 1956.
Teresópolis, 1960.
1960 – 1963
Publication de poèmes dans divers suppléments littéraires de Rio de Janeiro, Brésil.
Rio de Janeiro (Leblon), 1964.
Poème d’Alécio de Andrade, années 1960. Il a publié ses premiers poèmes sous le pseudonyme d’André Campos (forgé à partir d’André Gide et d’Álvaro de Campos).
Poème d’Alécio de Andrade, années 1960.
À L’ANCIENNE
Tu vois ici la grande machine du monde,
Éthérée et élémentaire, telle que la fabriqua
Le haut et profond savoir auquel n’est assigné
Ni commencement ni terme.
Ce qui cerne ce globe rond
Et sa surface si brillante,
C’est Dieu, mais ce qu’est Dieu, nul ne l’entend,
Car la science humaine ne s’étend pas jusque-là.
Les Lusiades, Chant X, LXXX (1572)
Luís de Camões (c. 1525-1580)
le monde élémentaire qui nous entoure est fragile
en grâce et en charme dans la génération violente des vents
en retour aérien comme une lame comme une plume
en retour et en grâce dans la parole humide des vents
ce monde élémentaire éthéréen (dépourvu de plumes)
aux immenses galeries noires et nobles architectures
tournant indéfiniment sur la surface inquiète de l’espace
ce monde s’élève — il est retour et espace ! — puis s’effondre.
et en ces temps saisis d’horreur et d’effroi
vous verrez le monde se briser en voix et en décombres
une fois les anciennes limites franchies (les couleurs sans confins)
et vous verrez, vous verrez encore, dès que l’incertain et l’indécis
seront clarifiés, la Rose fondamentale et noire
surgir des cendres et des décombres et du sang d’autres rêves.
— ce monde est retour et espace !
Traduit du portugais (Brésil) par Jean-Baptiste Para.
Poème d’Alécio de Andrade, années 1960.
1960
Membre du jury, présidé par le poète Paulo Mendes Campos, à Rio de Janeiro, du « Concours de Poésie de l’IPASE » (Institut de retraite et pensions des fonctionnaires), organisé par le ministère du Travail.
1961
Deuxième Prix de poésie de la « Primeira Semana de Arte Contemporânea da Universidade Católica do Rio de Janeiro » décerné par les poètes Vinícius de Moraes et Cecília Meireles à Rio de Janeiro, Brésil.
Se consacre dès lors à la photographie.
Rio de Janeiro (Largo do Boticário), années 1960.
1963 – 1964
Assistant du metteur en scène Adolpho Celi pour le tournage de la version cinématographique de Millôr Fernandes du roman de Marques Rebelo intitulé Marafa.
Chargé par le ministère de l’Éducation et de la Culture brésilien de réaliser sa première exposition personnelle sur le thème de l’enfance, présentée au Brésil, puis en Europe.
Carton d’invitation de l’exposition Alécio de Andrade – Itinerário da Infância, 1964.
Carton d’invitation de l’exposition Alécio de Andrade – Itinerário da Infância, 1964.
Petite Galerie, Rio de Janeiro, 1964.
1964
Accompagne l’exposition itinérante Alécio de Andrade – Itinerário da Infância en Europe.
Bourse d’étude du gouvernement français pour l’Institut des Hautes Études Cinématographiques à Paris.
S’installe à Paris comme photographe professionnel.
Carton d’invitation de l’exposition Alécio de Andrade – Itinerário da Infância, 1964.
Carton d’invitation de l’exposition Alécio de Andrade – Itinerário da Infância, 1964.
Paris, 1969.
Lettre de demande de bourse pour l’IDHEC, Rio de Janeiro, 28 février 1964.
Lettre de demande de bourse pour l’IDHEC, Rio de Janeiro, 28 février 1964.
Carlos Drummond de Andrade soutient la demande de bourse d’Alécio pour l’IDHEC, Rio de Janeiro, 28 février 1964.
Paris, 1965.
Paris, 1969.
Paris, 1977. © Jane Evelyn Atwood
Alécio et Pelé, Paris, Jeune Afrique, 13 avril 1971.
Paris, 1972.
Paris, 1975.
Paris (Jardin suspendu chez Jacques Prévert), 1976. © Juliet Wilson
Paris, 1991.
Paris, 1990.
1966 – 1973
Correspondant de l’hebdomadaire brésilien Manchete.
Couverture d’Alécio de Andrade, Manchete, 1er juin 1968.
Alécio de Andrade avec sa sœur Naruna, La Coupole, Paris, 1968.
1970 – 1976
Membre associé de l’agence Magnum-Photos.
Ian Berry, Alécio, Costa Manos et Burk Uzzle, Magnum, Paris, années 1970.
Magnum, Paris, 1972. © Pedro Pinheiro Guimarães
1979
Publication d’une monographie, Alécio de Andrade – Fotografias, « O Que Alécio Vê », poème de Carlos Drummond de Andrade, Fundação Nacional de Arte, Ministério de Educação e Cultura, Rio de Janeiro, Brésil.
CE QUE VOIT ALÉCIO
La voix lui dit (une voix secrète) :
— Va, Alécio, vois.
Vois et exprime ce que tu vois, laisse chacun capter
à travers tes yeux le sentiment des formes
qui est le premier — et dernier — sentiment de la vie.
Et Alécio va voir
la nature des choses et des gens,
le jour dans sa nouveauté inconnue,
inaugural chaque matin,
le chien, le parc, la trace du passage
des humains dans la rue, l’idylle
jamais éteinte sous les idéologies,
la grâce ombilicale du nu féminin,
les conversations de café, les images
où la vie coule comme la Seine ou le São Francisco
pour se déposer à la surface d’une feuille
sur la pierre du quai
ou pour sourire dans les peintures classiques des musées
que l’on sait contemplées
par l’ignorance timide (ou arrogante) des visiteurs,
ou encore
pour se disperser et se concentrer
dans le jeu éternel des enfants.
Ah, les enfants… Pour eux,
un belvédère s’illumine dans l’œil d’Alécio
et de son objectif.
(Mais le meilleur objectif n’est-il pas le regard lyrique d’Alécio ?)
Tout se résume à une fontaine
et aux trois petites filles nues qui la complètent,
superbe, radieuse, très pure photosculpture d’Alécio de Andrade,
hymne matinal à la création
et à la continuation du monde dans l’espérance.
Carlos Drummond de Andrade
« As fotos de Alécio », Jornal do Brasil, 21 avril 1979,
Rio de Janeiro, Brésil.
Traduit du portugais (Brésil) par Jean-Baptiste Para.
1981
Prix d’excellence de la photographie décerné à l’édition allemande (Paris – Bilder eines poetischen Alltags) de Paris ou la vocation de l’image, essai de Julio Cortázar et photographies d’Alécio de Andrade à l’Exposition spéciale du livre de photographies, Semaine du livre à Stuttgart, Allemagne.
Paris, 1991.
1983
Bourse de la commission nationale du Fonds d’Incitation à la Création (FIACRE) du ministère de la Culture pour réaliser un livre sur l’itinéraire de l’enfance.
1986
Publication d’une monographie, Enfances, texte de Françoise Dolto, photographies d’Alécio de Andrade, Éditions du Seuil, Paris, France.
1986 – 1993
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel pour couvertures de disques, promotion et publicité.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel et de Claudio Abbado.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel et de Claudio Abbado.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel et de Claudio Abbado.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
Phonogram International – Philips : portraits d’Alfred Brendel.
1992
Bourse de la Fondation Crédit Lyonnais, gérée par la Fondation de France, pour la réalisation d’un livre photographique sur le musée du Louvre.
Paris, 1994.
1994
Phonogram International – Philips : huit portraits de Sviatoslav Richter à l’occasion de ses 80 ans pour un coffret de 21 CDs à édition limitée, Sviatoslav Richter – The Authorised Recordings, promotion et publicité.
Phonogram International – Philips : portraits de Sviatoslav Richter
1965 – 2002
Collaboration régulière avec la presse : Elle, Figaro Madame, Géo, Le Nouvel Observateur, Lui, Marie-Claire, Options, Peuple et Culture, Photo, Réalités (France) ; Il Tempo, Nuova Fotografia, Progresso Fotografico (Italie) ; Stern (Allemagne) ; American Photographer, Fortune, Newsweek (États-Unis) ; Fatos e Fotos, IstoÉ, Jornal do Brasil, Veja (Brésil).
Paris, années 1990.
2003
Alécio de Andrade s’éteint à Paris le 6 août.
Paris, 1998. © Flavio-Shiró